L’ile tranquille
Culture: Ibiza hippy
Ses habitants, de caractère réservé, gardaient jalousement ses traditions. Petit à petit, ils s’habituaient aux arrivées de touristes attirés par ce paradis.
Ils acceptaient, satisfaits, ces nouveautés qui leurs apportaient de meilleures conditions de vie et de travail jusqu´ à ce jour, inconnues pour eux. Cependant ce développement économique était, inévitablement, lié a des changements dans leurs habitudes et surtout dans les infrastructures de l’île en général.
La venue des hippies, » els peluts » qui se contentaient de peu, qui portaient des vêtements bariolés et vivaient n’importe où, formant des communautés dans lesquelles » tout » se partageait » et où les biens matériaux n’avaient pas d’importance, fût pour les habitants une fenêtre qui s’ouvrait sur le reste du monde.
Les » ibiçois » ibicencos furent témoins , de ce phénomène historique, de cette nouvelle philosophie de vie et ainsi commença la coexistence respectueuse et tolérante de 2 mondes bien différents .en même temps et d’une façon involontaire ,l’arrivée de ces jeunes contestataires provoqua l’afflux de touristes curieux de connaitre qui étaient ces hippies, rendant les endroits fréquentés par ces contra culturels des lieux de visite obligatoire .
Autour du village de saint Carlos de Peralta se concentrait la plupart des communautés. La place du village ou devant l’église étaient les lieux où ils se réunissaient tous les samedis pour échanger les travaux d’artisanat que chacun réalisait, afin de vivre, le plus possible, d’une façon autosuffisante. Bientôt, ces réunions furent l’objet de curiosité des habitants comme des vacanciers qui se rendaient sur place et, rapidement ce troc devinrent un marché hippy.
Presque à toutes heures, les hippies se laissaient voir au bar can Anita (avant bar can Benet) où la propriétaire « Anita » les servait avec, quelques fois l’affection d’une mère et d’autres, celle d’une amie, mais toujours avec gentillesse.
En 1973, le nombre d’artisans et de visiteurs était tel, qu’il fût nécessaire changer l’emplacement du marché qui depuis lors s’organise à punta Arabí. Leur plage préférée,
Aigues blanques
Aigues blanques, devenue une plage nudiste, où ils dansaient et jouer de la musique, les nuits de pleine lune. Quelques années plus tard, ils changèrent l’aurore de cette plage pour le coucher de soleil de la plage de Benirràs et cette fois avec le rythme frénétique des drums.
Mais les hippies n’étaient uniquement dans le village de sant Carles, on les trouvait aussi dans celui de saint Miguel, là-bas au bar can s’Hort, ils organisaient des expositions d’art, des rencontres culturelles et où cette nouvelle tendance d’aliments macrobiotiques pouvait se déguster.
Atlantis, prés de cala d’Hort, était une autre zone qu’ils fréquentaient. Là-bas ils donnaient libre cours à leur imagination, inspirés par la beauté du paysage et les piscines naturelles que forme la côte à cet endroit de l’île. Ils convertirent ce coin en lieu de culte, dessinant des images de bouddha sur les murs d’une grotte et continuaient leur pèlerinage jusqu’à la » Torre del pirata » (tour d’es Savinar) où, là aussi, s’extasiaient devant le spectacle du coucher de soleil et la vue inoubliable sur le rocher » magique » d’es Vedrà.
Le mouvement hippy se dissipa au fur et à mesure que le monde oubliait la guerre du Vietnam, une des raisons du déplacement de beaucoup de jeunes provenant de pais considérés comme développés.
Marchés
Aujourd’hui, existe toujours cette tendance dans la façon de s’habiller et de vivre hors des règles conventionnelles.
Sur les marchés hippies certains artisans continuent à vendre leur création et d’autres optent pour ramener de la bijouterie, tissus et objets de décoration de terres lointaines. Il y a plusieurs marchés, celui de punta Arabí est le plus grand et celui de las Dalias organisé, tous les samedis, dans les jardins d’un restaurant du village de sant Carles, ouvert toute l’année est à ne pas manquer.